3ans avant ma naissance, vous ne savez pas ce que c'est que de perdre un proche Je m'amusait tous les jours avec elle, on rigolait ensembles, c'était magnifique jusqu'au drame Elle s'est faite
No fake j'ai pensé à l'étranger de Camu tellement s'était la meme il y a un bout de temps déjà . Tumeur au cerveau. J'ai été la voir à l’hôpital, elle était morte sur le lit. Je suis resté seul avec elle un moment, j'ai dit ce qui me passait par la tete mais je comprenais pas trop quoi faire. C'était mon père qui m'avait un peu forcer à rester seul a seul avec elle. Mon grand frere avait fait la meme à l'époque. Je me sentais bizarre parce que je savais pas trop comment réagir. Tout le monde pleurait autour de moi mais pas moi. Un moment ou j'étais un peu seul, mon pere est venu me voir et m'a dit que c'était okay de pleurer, que c'était normal. Mais je me retenais pas vraiment, j'en avais juste pas grand chose à faire. Je savais qu'elle allait mourir. Mon pere m'a emmené voir un psy après ça. J'ai fait une séance, je me suis ennuyé les psy sont vraiment nul au passage.Bref, des gens ont vécu la meme chose que moi? Je suis pas renfermé sur moi même au passage, j'ai pas mal d'amis, je sors, je suis plutot yes-life. Donc j'ai jamais compris pourquoi je ressentais pas grand chose..
Ila pleuré et a fait pleuré ceux qui étaient autour de lui puis a dit : « J'ai demandé à mon Seigneur la permission de demander pardon pour elle mais Il ne me l'a pas accordé (*) et je Lui ai demandé la permission de visiter sa tombe et Il me l'a accordé. Visitez les tombes car certes elles rappellent la mort ».
"Maman c'était quand la dernière fois que t'as pleuré ?" "Ben y a pas si longtemps que ça tu sais mon Coeur" bon sang elles m'ont jamais vu pleurer ? "Et quand ta grand-mère elle est morte, t'as pleuré ?" ... "Non" "Pourquoi ? T'étais pas triste ?" Si, t'étais atrocement triste, hurle quelque chose en moi "Parce qu'on m'a dit de ne pas pleurer." C'est vrai, je n'ai pas pleuré à la mort de ma grand-mère paternelle. Ni après. J'avais sept ans quand elle est partie. On m'a dit qu'il ne fallait pas pleurer "parce qu'elle était au ciel et que tout allait bien". Alors j'ai collé un sourire béat sur mon visage et je n'ai pas versé une seule larme. Ca n'aurait pas été correct ni sympa de pleurer, puisqu'elle allait bien, puisqu'elle ne souffrait plus. Zéro larme. Du moins le croyais-je. En vérité j'ai versé tout un tas de larmes qui sont retombées à l'intérieur de moi, qui y sont restées près de 30 ans et qui ont rouillé mon âme. Quand j'avais 17 ou 18 ans, je suis allée voir une homéopathe iridiologue l'iridiologie est une méthode d'analyse de l'iris qui permet de voir certains problèmes métaboliques et autres traumatismes enfouis. Bluffant, de ce que j'en ai expérimenté. Elle a examiné mes iris et la première chose qu'elle m'a dit, c'est que j'avais vécu un traumatisme très important à l'âge de sept ans. Sept ans ? Fracture du bras peut-être ? Ou l'entrée en CP alors que je n'avais pas fait de maternelle ? Non ce n'était pas ça d'après elle. C'était de l'ordre familial. J'ai répondu, sans conviction aucune puisque tout allait bien hein, c'est maman qui me l'avait dit "ah oui, ma grand-mère est morte, mais ça doit pas être ça, ça ne m'a pas traumatisée". "Détrompez-vous. Ca a été une épreuve très difficile pour vous et vous devez absolument faire ce deuil pour avancer" qu'elle m'a répondu la dame. Surprise. Mais sans plus. J'étais jeune, je trouvais ça un peu tiré par les cheveux. Pour moi tout allait bien de ce côté là et si j'étais si mélancolique, si fatiguée dans ma tête parfois, si "ailleurs", ça n'était sûrement pas lié à la perte de ma grand-mère. TOUT VA BIEN on a dit. Elle est au ciel, bon sang ! Ca m'est revenu comme un boomerang il y a un peu plus de deux ans. Au cours d'une séance, ma formidable psy qui est bien plus qu'une psy, bien autre chose qu'un distributeur automatique de psychotropes, d'ailleurs elle ne m'en a jamais prescrit m'a demandé de m'imaginer enfant ou bébé. Peu importe l'âge, c'est comme je le sentais. "Alors, tu as quel âge ?" m'a-t-elle demandé après quelques secondes de concentration. "Sept ans" "Pourquoi sept ans ?" "Ben je sais pas, ça m'est venu comme ça, je me vois à sept ans" "Mais... il s'est passé quoi quand tu avais sept ans ?" Coup de poing Les sept ans me reviennent en pleine face. La mort de ma grand-mère Le deuil Pas fait Qui me hante Lumière Je comprends brusquement Pendant toutes ces années c'est donc resté en moi ? Les larmes sont toujours là ? Depuis tout ce temps, elles ont sans doute creusé des sillons en moi, rouillé quelques fondations, noyé certaines perceptions ? Elles ont formé un barrage, masqué par l'illusion d'un sourire plaqué sur mon visage ? A quel point ces larmes non versées ont-elles influencé mes choix, mes émotions, ma façon de voir la vie ? Je sais que j'ai encore ce travail là à faire. Je sais qu'il faut que je la pleure. Je sais qu'il faut que je lui dise au revoir. Dans une lettre ou quelque part dans la nature, en m'adressant à elle. Pour le moment je n'en ai pas eu le courage, je repousse ça parce que, lorsque j'y pense, la boule au fond de moi est trop grosse, j'ai l'impression qu'elle ne passera jamais ma gorge, encore moins mes yeux... Dimanche prochain peut-être ? En attendant j'ai juste répondu à mes filles "Vous savez, les larmes, il faut toujours les verser quand elles viennent. Sinon elles vous rouillent à l'intérieur. Vous avez le droit de pleurer. Et je serai toujours là pour les écouter vos larmes, jamais pour les étouffer" Photo trouvée sur We heart it mais source inconnue hélas... Citation de mémoire lue dans Le Chevalier à l'armure rouillée Robert Fisher
Jen'ai pas perdu ma mère mais dernièrement la vie a fauchée une amie proche de la famille qui s'avère également une collègue de travail . Un accident bête de moto, mauvais calcul de distance de freinage et hop la vie l'a fauchée entièrement. Donc je vis un deuil différent mais un deuil et au travail on nous a renseigné sur les étapes du deuil. Il est normal que tu ne pleures
Peaches Geldof © REUTERS/Luke MacGregor Peaches Geldof, fille du musicien engagé Bob Geldof, est décédée selon la BBC. Journaliste et mannequin, la jeune femme, précoce et brillante, habituée des tapis rouge et des magazines, s'est éteinte à 25 ans, dans des circonstances inexpliquées. Peaches Geldof s’est éteinte, à tout juste 25 ans. La fille de l’activiste musical Bob Geldof a été retrouvée sans vie à son domicile de Wrotham, dans le Kent en Angleterre. Découverte à 13h30 par les secours dépêchés après un appel, la jeune femme a été déclarée morte sur place. Pour le moment, la mort est traitée comme inexpliquée et soudaine», a fait savoir la police du Kent, dans un communiqué confirmant l’information révélée par la BBC. Sur Twitter et Instagram, son dernier post est une photo d’elle et sa mère, Paula Yates, qu’elle a perdue à 11 ans, morte d’une overdose. Sir Bob Geldof et Peaches à Londres en juillet 2009. Ash Knotek / Snappers / VISUAL Press Agency Peaches Honeyblossom Geldof avait deux enfants, Astala 2 ans le 21 avril prochain et Phaedra 1 an, le 24 avril. Son mari Thomas Cohen a déclaré à la BBC Mon épouse bien-aimée Peaches était totalement adorée de ses fils et de moi… nous l’aimerons toujours». De son côté, Sir Bob Geldof a dit, dans un communiqué bouleversant Nous sommes au-delà de la peine. Elle était la plus farouche, la plus marrante, la plus futée, la plus spirituelle et la plus folle de nous tous. Ecrire était’ me détruit à nouveau. Quelle belle enfant. Comment est-ce possible que nous ne puissions plus la revoir? Comment le supporter?» La suite après cette publicité Journaliste et mannequin, incroyablement précoce, brillante, cette jeune bobo branchée était une habituée des tapis rouge et des magazines. Peaches était la seconde fille de Bob Geldof, fondateur du groupe de punk The Boomtown Rats», star du Wall» de Pink Floyd, créateur du Band Aid en 1984 pour venir en aide à l’Ethiopie affamée, puis du Live Aid en 2005. Sa mère Paula Yates était une présentatrice télé et critique rock. Ses parents se sont séparés en 1995. Sa mère est morte d’une overdose d’héroïne, le 17 septembre 2000, jour du dixième anniversaire de son autre fille Pixie. La suite après cette publicité Une enfance troublée par la mort de sa mèreJe me souviens du jour où ma mère est morte, et il est toujours difficile d'en parler», expliquait-elle en 2012 dans Elle UK». J'ai simplement fait comme si de rien n'était. Je suis allée à l'école le lendemain, parce que mon père était du style restons calme et continuons». Donc, nous sommes tous allés à l'école et nous avons essayé de faire comme si rien n'était arrivé. Mais c’était arrivé. Je n'ai pas été attristée. Je n'ai pas pleuré à son enterrement. Je ne pouvais pas exprimer quoi que ce soit parce que j'étais insensible à tout. Je n'ai commencé à faire le deuil de ma mère qu'à mes 16 ans». Sur Instagram, son dernier post est une photo d’elle et sa mère, Paula Yates, qu’elle a perdue à 11 ans, morte d’une overdose. © Instagram Peaches avait elle-même essayé les drogues, tout en se défendant des mêmes excès de sa mère. Elle avait quitté le foyer paternel à 16 ans. L’année précédente, elle avait déjà entamé une carrière de journaliste, tenant une chronique dans l’édition britannique de Elle». Elle écrira par la suite pour le Telegraph» et le Guardian». Elle a été présentatrice télé, notamment sur ITV. Peaches Geldof a également travaillé comme mannequin dans la mode. Elle avait épousé le rockeur Max Drummey, mais le mariage s’était achevé en 2009 après six mois. Elle avait trouvé l’amour avec Thomas Cohen, qui lui a donné deux garçons. Dans sa dernière interview, donnée à Mother & Baby» le mois dernier, elle assurait je ne les abandonnerais jamais, pour quoi que ce soit, ou qui que ce soit». Peaches Geldof et son mari Thomas Cohen à Londres en septembre 2011 © REUTERS/Olivia Harris Peaches Geldof et son fils Phaedra © Instagram Contenus sponsorisés Personnalités Sur le même sujet
Jepense au suicide . Merci de votre aide. Bonjour j'ai 13ans , ma grand-mère est morte samedi 5 mai et je n'allais plus la voir souvent comme quand j'étais en primaire , je ne pouvais pas allez
Nous avons beau lui en vouloir, la détester parfois, jamais nous ne nous autorisons à dire Je ne l’aime pas. » Notre mère reste une icône intouchable, sacrée. Décryptage du plus ambivalent des sentiments. Une obligation sociale Je n’aime pas ma mère. » Très peu d’entre nous peuvent le dire. Les mots sont trop violents, le tabou encore trop fort. Nous entretenons elle et moi un rapport de politesse, une apparence de relation normale, confie Virginie, 35 ans, réalisatrice de documentaires. Disons que je m’entends avec elle, sans qualificatif. » Tout aussi pudique, Ricardo, 37 ans, architecte, considère qu’il entretient un rapport cordial » avec la sienne, mais sans complicité aucune ». Une mère, ça reste socialement sacré, assure la sociologue Christine Castelain-Meunier. Entre l’éclatement des cellules familiales, les identités sexuelles et parentales qui se brouillent, nous vivons une période charnière. En pleine perte de repères, on se crispe sur du connu, des choses solides qui ont fait leurs preuves l’image de la mère traditionnelle est devenue plus intouchable que jamais. » L’idée même est insoutenable Se dire que l’on a une mauvaise mère, ça peut détruire, affirme le psychanalyste Alain Braconnier. Vous imaginez, elle vous a donné la vie, elle aurait donc le pouvoir de vous donner la mort… C’est le mythe de Médée, l’infanticide. » Le thérapeute observe au passage que, dans la plupart des contes de fées, la méchante, c’est toujours la belle-mère On a opéré un déplacement nécessaire à l’expression du ressenti. Cela montre combien il est difficile de manifester des sentiments négatifs à l’encontre de sa mère, mais également à quel point ils existent. On reste dans l’ambivalence permanente. » Une relation fusionnelle Quand l’enfant est tout petit, sa maman est un être idéal, capable de subvenir à tous ses besoins, rappelle la psychologue Danielle Rapoport, auteure de La Bien-Traitance envers l’enfant lire plus bas. Lorsqu’il se rend compte qu’elle est imparfaite, le choc est brutal. Plus la relation est mauvaise, plus l’impact est violent, et génère parfois un ressentiment profond qui confine à la haine. » Nous avons tous connu ces moments de violente colère contre elle, parce qu’elle n’a pas satisfait un désir, parce qu’elle nous a déçus ou blessés. Nous nous sommes tous dit, en serrant les poings très fort Je la déteste. » C’est même un passage obligé Ces moments d’hostilité font partie du développement de l’enfant, explique Alain Braconnier. Tout va bien s’ils sont ponctuels. En revanche, s’ils s’installent dans la durée, c’est plus problématique. C’est souvent le cas avec les enfants de mères narcissiques, dépressives, trop exigeantes ou abandonniques. » Dans cette relation fusionnelle par nature, la violence des sentiments est également proportionnelle à l’intensité de la fusion. Les enfants uniques ou élevés par une femme seule ont plus de difficultés que les autres à admettre qu’ils n’aiment pas leur mère. C’est le cas de Romain, 30 ans, journaliste, qui vivait seul avec sa mère dans une interdépendance totale J’étais sa raison de vivre. C’était une place privilégiée, certes, mais c’était trop lourd à porter. J’ai eu un mal fou à rencontrer quelqu’un. En l’occurrence, un garçon, c’était la seule solution. Avec une fille, la concurrence aurait été trop rude ! » Aujourd’hui, les liens sont encore très forts Je ne supporte pas d’être loin d’elle, j’habite juste à côté… En même temps, je sais très bien que cette relation me prive d’une vraie liberté. » Ils sont très peu à couper réellement les ponts avec leur génitrice. Ils refusent de lui en vouloir, tentent de la comprendre, lui trouvent des excuses une enfance difficile, un environnement pesant, un mari absent. Tous font comme si ». Comme si tout allait bien, surtout, ne pas en parler, pour éviter le conflit qui me mènerait à un point de non-retour », remarque Romain. Ils maintiennent le lien, quoi qu’il en coûte. Je la vois par devoir, regrette Anna, 26 ans, paysagiste. Je sais qu’elle m’aime, et je ne veux pas lui faire de mal. » La dette originelle » Les sociologues et les psychologues parlent d’une dette originelle », et de son corollaire, la culpabilité, qui dure toute la vie et nous enchaîne à celle qui nous l’a donnée. Et puis l’espoir, enfoui, mais tenace, que les choses finiront par changer La part raisonnable de mon être sait qu’elle ne bougera jamais, avoue Virginie, et, en même temps, il y a toujours cette envie au fond de moi que tout s’arrange un jour. » Marie, 60 ans, a perdu un enfant à la naissance J’ai pensé que cette fois, j’allais enfin avoir droit à la parole. Mais non, pour ma mère, la disparition de ce bébé n’était pas si grave que ça, puisque je ne l’avais même pas vu ! A partir de là , j’ai fait des insomnies terribles. Pendant des années. Jusqu’au jour où mon psy m’a fait comprendre que je n’aimais pas ma mère et que j’en avais le droit. Depuis, je dors. » Nous en avons le droit, mais nous n’osons pas en user… On a tous en nous la nostalgie du bon parent, avance Alain Braconnier, on ne pense jamais avoir été aimé exactement comme on le voulait. Quand l’histoire est douloureuse, c’est encore plus compliqué. On ne parvient pas à quitter sa mère quand elle nous a trop aimé, comme quand elle ne nous a pas assez aimé. » Seule la mère suffisamment bonne », selon l’expression du psychanalyste et pédiatre anglais Donald Winnicott La Mère suffisamment bonne - Payot, “Petite Bibliothèque”, nous permet d’acquérir sereinement l’autonomie de l’adulte celle qui, en satisfaisant nos désirs, nous apprend que la vie vaut la peine d’être vécue ; la même qui, en en frustrant certains, nous dit aussi qu’il faudra conquérir seul cette autonomie. Pour aller plus loin Idées clés - Un tabou. L’idée d’une mère non aimable » et non aimée » est insoutenable en soi. - Un sentiment complexe. Et pourtant, certaines mères sont mal-aimantes », voire malfaisantes ».- Un équilibre à trouver. S’il est trop difficile de la rejeter, il faut tenter de s’en protéger par une prise de distance. La peur d’être comme elle Devenues mamans à leur tour, Virginie et Marie ont gardé le lien pour leurs enfants, avec l’espoir que leur mauvaise » mère devienne au moins une bonne » grand-mère. A la naissance de son premier enfant, Virginie a visionné des vidéos tournées par son père quand elle était petite. Elle y a vu une femme qui riait, et une petite fille choyée. Ça m’a fait du bien, se souvient-elle. En fait, elle a disjoncté quand j’étais adolescente, mais avant, elle avait l’air heureuse de m’avoir. C’est sans doute grâce à ces premières années que j’ai pu être une bonne mère. Mais quand je la vois s’énerver contre mes enfants, je suis bouleversée, parce que je reprends conscience de ce qu’elle est devenue. » Comme Virginie, Marie a pris sa mère comme antimodèle pour tisser le lien avec ses enfants. Et cela a fonctionné A la fin d’une longue conversation téléphonique, ma fille m’a dit “Ça fait du bien de parler avec toi.” J’ai raccroché, et j’ai éclaté en sanglots. J’étais fière d’avoir corrigé le tir, d’avoir réussi à construire une belle relation avec mes enfants, et, en même temps, je réalisais ce que je n’avais jamais eu. » L’échec originel de l’amour maternel a été en partie compensé par quelqu’un qui a communiqué à ces femmes l’envie d’avoir un enfant, leur a livré les clés pour l’élever, l’aimer et en être aimées grâce à ces tuteurs de la résilience », selon l’expression du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, ou ces artisans de la bien-traitance », pour Danielle Rapoport, ces enfances cabossées peuvent donner des mères réparées. La quête de l’indifférence Quand les relations sont trop douloureuses, la prise de distance devient cruciale. Et les enfants blessés se lancent alors dans la quête de l’indifférence. Celle-ci protège, explique Alain Braconnier, c’est une défense contre l’affectif. Mais elle est fragile il suffit d’un geste de sa mère pour être touché. » Tous disent en rêver, mais avouent en être incapables. Je me protège d’elle, je vis loin, je m’investis ailleurs, raconte Anna. Mais je vois bien, à la façon dont je m’énerve quand je la vois, que je ne suis pas indifférente. » Marie parle, elle, d’un modus vivendi qu’elle a instauré, plus facile à supporter intérieurement qu’une rupture je la vois un minimum, par obligation, sans aucun plaisir ». S’autoriser à ne pas aimer celle qui nous a élevé sans trop en souffrir, c’est très difficile, mais possible. L’indifférence, c’est de la carence affective dépassée, de la haine consolée, constate Danielle Rapoport. Quand on a fait le tri entre sentiments et culpabilité, on a défait le nœud de départ, on arrive à prendre ses distances et à faire sa route, voire à dire “Je n’aime pas ma mère.” Devenir adulte, c’est ça se détacher de ce qui nous encombre. Mais c’est un long chemin à parcourir… » Pour aller plus loin Un sentiment très récent Aimer sa mère ? Avant le XXe siècle, la question ne se posait même pas. L’enfant était élevé par la communauté, les mères laissaient faire les nourrices. Jusqu’au XIXe siècle, la relation à la mère n’avait pas besoin d’être affective, rappelle Florence Weber, sociologue, professeure à l’Ecole normale supérieure, à Paris. Le romantisme a inventé les sentiments dans la famille. Aujourd’hui, l’idée qu’une mère abandonne son enfant ou s’en occupe mal est intolérable, parce que l’on considère qu’elles ont le choix. Si elles ont fait un enfant, c’est qu’elles l’ont voulu les injonctions, les attentes qui portent sur elles sont énormes. » Et sur les enfants aussi. Dans notre société de performance, l’éducation devient un vrai challenge, poursuit la sociologue Christine Castelain-Meunier. Par ailleurs, la psychanalyse est passée par là . Les relations mère-enfant sont constamment évaluées, et particulièrement par les principaux intéressés il y a un impératif de bonne mère, et un impératif de bonne fille-bon fils. » Chez les espèces qui n’ont qu’un seul petit à la fois, on peut parler d’amour » Pascal Picq, paléoanthropologue et primatologue, maître de conférences au Collège de France, à Paris. Il revient sur le rapport mère-petit chez les animaux. Psychologies Les notions d’attachement et de lien du sang existent-elles chez l’animal ?Pascal Picq Oui, très clairement. Mais leur qualité varie en fonction de l’espèce. Si les poissons ou les insectes pondent et s’en vont, les grands singes, au contraire, s’investissent très fortement dans l’éducation. Il en va de la survie du petit. En fait, tout dépend de la stratégie de reproduction qui est en jeu. Certains animaux, comme les rongeurs, ont des portées très nombreuses leur espèce n’est donc pas en danger. Par ailleurs, ceux-ci ont un déterminisme génétique très marqué – les jeux sont faits dès la naissance. Les petits grandissent et apprennent très vite, l’apport de la mère est essentiellement alimentaire. Le lien est réduit au minimum. C’est exactement l’inverse chez tous les mammifères qui n’ont qu’un seul petit à la fois. La mère s’implique alors plus profondément, à des niveaux bien plus divers que la seule alimentation. Le contact physique, les caresses sont très importants. Le processus d’attachement s’inscrit aussi dans la durée la gestation est longue, le sevrage est tardif et la vie sera plus longue. Le cerveau a eu bien plus de temps pour se développer in utero, il en découle une forme d’attachement beaucoup plus complexe. On peut même parler d’amour si une femelle perd son petit, elle sera extrêmement déprimée. Elle adoptera un fonctionnement analogue à celui de l’espèce humaine. Est-ce qu’une mère animale peut être une mauvaise mère » ? Pascal Picq A priori, toute femelle est faite pour la reproduction, et donc pour être mère. Mais, pour des raisons organiques, génétiques, elle peut ne pas avoir développé cette aptitude. L’environnement compte aussi beaucoup. Si une mère est stressée, si le milieu dans lequel elle évolue est défavorable, elle ne pourra pas remplir son rôle. Elle pourra même être maltraitante. C’est le cas par exemple d’une femelle orang-outan qui vient de mettre bas au Jardin des Plantes, à Paris elle est très mal et refuse de s’occuper de son nouveau-né. Mais le dysfonctionnement peut aussi venir du petit. S’il a un comportement étrange, s’il ne correspond pas aux schémas habituels, ça ne marche pas. Quand un chaton est anormal, il arrive que sa mère le mange… L’attachement, c’est toujours une rencontre entre deux individus elle peut ne pas avoir lieu. Boris Cyrulnik On construit ce lien toute sa vie » Comment se forme l’attachement mère-enfant ? Et pourquoi ce lien si puissant peut-il être altéré ou de mauvaise qualité ? L'avis de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre Puisque nous sommes aussi des animaux, nous sommes programmés pour la survie de l’espèce, et le lien mère-enfant en est la condition sine qua non. Dès sa naissance, l’enfant “imprime” sa figure d’attachement, que ce soit sa mère, son père, ou un autre », rappelle Boris Cyrulnik. Autrement dit, il apprend à reconnaître son odeur, son goût, sa voix. Et plus tard, son visage. C’est à partir de cette empreinte » que le lien va se faire. Or, pour des raisons génétiques, des dysfonctionnements organiques de la mère ou de l’enfant, cette empreinte peut ne pas se former. L’attachement est un tissu qu’un enfant et sa mère tricotent toute leur vie, souligne Boris Cyrulnik. S’ils sont séparés à la naissance, ou si les débuts se passent mal, le tricot se fait avec un trou, que la suite des événements va plus ou moins pouvoir réparer. » Car parallèlement se tisse l’attachement affectif, puis culturel. L’humain n’évolue pas dans un univers exclusivement biologique l’environnement sensoriel et familial affecte directement son cerveau. Des découvertes récentes l’ont prouvé. Dans son dernier ouvrage De chair et d’âme, Odile Jacob, 2006, Boris Cyrulnik rapporte des études menées dans des orphelinats roumains, où les enfants sont élevés dans un isolement quasi total, et un examen au scanner montre une atrophie du lobe préfrontal et du cerveau limbique, responsable des émotions. Quand certains de ces enfants sont placés en famille d’accueil, leurs zones reprennent une taille normale dans l’année qui suit. On construit ce lien, même biologique, toute sa vie, poursuit le neuropsychiatre, il peut donc se rompre. L’amour, même pour sa mère, n’est pas inaltérable. » Ce lien si fort est donc fragile, mouvant, et la querelle entre les tenants du tout-biologique » l’attachement mère-enfant est programmé biologiquement et ceux du tout-culturel » l’amour pour sa mère relève de la norme sociale n’a plus lieu d’être. Il faut dépasser ces clivages obsolètes, assure Boris Cyrulnik. L’inné, l’acquis, c’est un vocabulaire idéologique. La biologie n’est rien sans la culture, et vice versa. C’est comme se demander si, pour respirer, qui des poumons ou de l’oxygène est le plus important. Un cerveau sain sans émotions ne donnera rien de bon, des émotions sans cerveau non plus. L’être humain est un système complexe avec une convergence de causes et une émergence de conséquences multiples biologiques, psychologiques et sociales. » Tout comme la qualité de ses relations... Pour aller plus loin A lire La Bien-Traitance envers l’enfant, de Danielle Rapoport. La psychologue explore une série de pratiques et de conduites pour permettre à nos enfants de grandir en toute sérénité Belin. Mères au bord de la crise de nerfs, de Judith Warner. Les mères d’aujourd’hui font face à des injonctions multiples et contradictoires. L’auteure les incite à revendiquer le droit de vivre aussi pour elles-mêmes Albin Michel. Le Sang, le Nom, le Quotidien, de Florence Weber. Qui sont nos parents ? Ceux qui nous ont mis au monde, ceux qui nous ont transmis leur nom ou ceux qui nous ont élevés ? Partant d’un cas particulier, la sociologue décrypte la complexité de la parentalité Aux lieux d’être.
Heureusement il y avait ma grand-mère, Mary, qui nous a éduquées, mes sœurs et moi. Tout tournait autour de la tendresse, de l’amour et de l’affection. Aujourd’hui, je peux affirmer avec confiance que, si je suis devenue une mère tendre et affectueuse, c’est grâce à elle. Il n’y a personne au monde de plus gentil que ma grand
Quelques jours avant sa mort, Brenda Schmitz, mère de quatre enfants, donne deux lettres à son meilleur ami, qu'elle lui demande d'ouvrir quand son mari aura refait sa vie...Brenda était une femme surprenante. Sentant que son combat contre le cancer des ovaires qui la ronge est perdu, elle décide d'organiser une dernière surprise pour ses proches. En 2011, la jeune mère de quatre garçons sait que sa fin est proche. Elle rédige alors deux courriers qu'elle remet à son meilleur ami. Une seule consigne ne rien dévoiler tant que son mari n'aura pas refait sa vie. Le temps passe et efface peu à peu la douleur de la perte de cet être cher, que tous appréciaient tant. David, l'époux éploré, finit par retrouver l'amour avec Jayne, trois ans après le décès de Brenda. Jayne élève seule ses deux enfants. "J'avais peur de m'installer avec lui, peur que ce ne soit trop tôt pour avait beau me rassurer, je ne voulais pas précipiter les choses." Emplie de doute, mais avec un amour sans limite pour les quatre garçons de David et Brenda, elle emménage tout de même avec le nouvel homme de sa vie. "C'est alors que sont arrivées les lettres de Brenda. Instantanément, toutes les angoisses que j'avais pu avoir ont été balayées."Le moment est venu pour l'ami de Brenda de mettre en œuvre sa dernière demande. Il adresse les deux courriers à une émission de télé, réputée pour réaliser les vœux des téléspectateurs au moment de Noël. La première lettre est destinée à Jayne, la seconde à David, qui raconte "La production m'a téléphoné pour me dire que j'avais reçu une lettre d'une personne qui voulait m'offrir un souhait. J'ai demandé de qui il s'agissait et ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas me le dire au téléphone et qu'il fallait que je vienne."A la lecture des mots de sa défunte épouse, David est sous le choc"Tous ces vœux qu'elle demandait à l'émission, c'était magnifique, mais j'avais beau tourner dans tous les sens ce que je lisais, savoir que c'était Brenda qui avait rédigé, tout cela me paraissait juste impossible." Malgré tout, David se rend compte que ce n'est pas si étonnant "Depuis qu'elle a disparu, c'est comme si elle m'envoyait des signes pour me montrer qu'elle est toujours près de nous." Et la surprise ne s'arrête pas là , car l'autre lettre est à l'attention de Jayne. "David m'a demandé de le rejoindre. Et, quand j'ai lu, j'ai éclaté en sanglots. Brenda me remerciait de prendre soin de ses enfants, et surtout d'apporter au petit dernier, Max, tout l'amour d'une mère. Elle finissait en disant qu'elle m'aimait, qui que je sois." Jayne est en larmes. Pour la remercier, Brenda a demandé à l'émission d'offrir à cette nouvelle mère pour ses quatre enfants "la meilleure journée de soins possibles dans un spa de luxe où elle passerait la journée la plus incroyable de sa vie. Il faut qu'elle sache que j'apprécie son investissement auprès des miens". Ensuite, elle a souhaité que David, Jayne et les enfants partent en voyage, "de ceux qui laissent des souvenirs toute votre vie", a-t-elle précisé. Enfin, la jeune mère disparue n'a pas oublié l'équipe médicale qui l'a accompagnée au seuil de sa vie "Donnez-leur une nuit pleine de musique, de boissons, de nourriture, de fête, pour tout ce qu'ils font chaque jour pour les malades atteints du cancer." Ce que l'émission de télévision s'est empressée de faire, laissant sans voix, et même en larmes, non seulement les médecins et les infirmières, mais aussi le public et les téléspectateurs. Et c'est à Disney World, en Floride, que les huit membres de la famille recomposée ont pu exaucer les derniers vœux de Brenda, sa présence à jamais gravée dans leur article est paru dans Closer C'est leur histoire n° 16
MaryseWolinski a réagi à son cancer comme à la mort de son mari : on ne pleure pas, on y va, on se bat. Elsa Wolinski : « Ma mère ne m’a pas laissé le choix. Elle disait “on”. On va
Le soleil et le début des vacances de la zone C ont contribué à un relâchement de la vigilance des Français, pourtant invités à rester confinés pendant l'épidémie de trois premières semaines de confinement, les Français se relâchent. Selon le JDD, les Français recommenceraient à se déplacer malgré les restrictions de circulation. Et le beau temps de ce week-end n'a pas aidé. Les promeneurs apparaissent de plus en plus dans les rues de Paris mais aussi en zone touristique. Ainsi les Français effectueraient en moyenne 24 déplacements par semaine contre trois fois moins lors de la première semaine de relâchement qui a choqué Pauline, assistante d'éducation dans le Doubs et dont la grand-mère est morte du coronavirus seule, dans son Ephad "C’est pas parce qu’il y a du soleil qu’on a le droit de sortir et de ne pas respecter les mesures sanitaires. Ma grand-mère est décédée toute seule sans ses enfants ni ses petits-enfants. Elle était croyante et on n’a même pas le droit de faire une cérémonie", a-t-elle déploré ce lundi sur le plateau des "Grandes gueules".Mesures renforcées"Ma fille pleure parfois à la maison parce qu’elle est enfermée mais on respecte le confinement parce qu’on ne veut pas mettre en danger les autres ... Moi la première j’ai envie de sortir. On est tous dans cet état d’esprit. Tout le monde n’a pas le même confinement, je comprends tout à fait, mais il y a une différence entre ça et des réunions. J’ai vu des gens qui font des barbecues entre amis, je ne comprends pas", a-t-elle ajouté sur contrôles se sont renforcés ce week-end, à l'occasion du coup d'envoi des vacances scolaires de la zone C, mobilisant plus de policiers et gendarmes. L'amende pour non-respect des mesures de confinement est de 135 euros et peut passer à 200 en cas de récidive.
NHyE. 359 380 43 465 420 104 107 8 229
ma mère est morte et je ne pleure pas